Notre venue à l’Astah Center s’était passé calmement, j’avais pu enlever toutes mes affaires avec l’aide de Lyrianna et les ranger correctement sans être dérangé par quelqu’un. Ce qui n’était pas le cas quand j’étais en Espagne, ou que j’allais tout le monde venait me voir pour me parler. Le peuple était assez sympa mais j’en avais marre de me faire retenir de partout. C’est pour ça qu’être ici, dans ce camp de vacance me faisait du bien, je retrouvais facilement le sourire. Au moins mes parents n’étaient pas là pour me dire exactement quoi faire et je n’avais pas ma sœur qui était tout le temps derrière mon dos. On ne s’entendait pas vraiment toutes les deux et c’était limite si une guerre mondiale ne se déclenchait pas. Heureusement que Lyrianna était avec moi et me donnais quelques conseils pour garder mon calme. Elle avait toujours était doué pour m’apaiser et depuis mes 10 ans elle avait toujours été là contrairement à mes parents, qui eux s’occupait plus des affaires du royaume que de l’éducation de leurs filles. J’aimais beaucoup Lyrianna, elle était la personne qui me comprenait le plus et quand ma mère m’avait dit que j’allais devoir épouser un prince cela m’avait rendu triste. Je n’avais pas envie de faire ça et depuis ce jour ma prof a tout fait pour que je me sente bien, elle a même essayé de faire changer d’avis ma mère mais apparemment tout était resté sans réponse. On verra bien…

Je m’étais réveillé ce matin toute seule, ce qui était une chose assez rare puisque Lyrianna était d’habitude là pour le faire. Je regardais l’heure, il était 10h, c’était pas mes parents qui me laisserait dormir jusque là. Je me levais donc, les cheveux en bataille, je passais une main dessus pour tenter de les remettre correctement. Je restais au moins 10 minutes à comater, assise sur mon lit puis me levais et alla prendre directement ma douche. Une fois que je fus savonné et rincer, j’avais pris mon peignoir et l’avais enfilé. Mon ventre se mit à grogner et je posais une main dessus, il n’avait pas l’habitude, normalement j’avais déjà mangé à l’heure qu’il était. Je pris mon téléphone et envoya un message à Lyrianna, lui demandant ou est ce qu’elle était car je m’inquiétais beaucoup. Je me coiffais ensuite les cheveux, attendant qu’elle arrive.

Je n’avais jamais été seule auparavant, d’habitude Lyrianna était là et on s’amusait bien toutes les deux quand elle m’apprenait des choses. Sauf que ce matin tout était différent, elle n’était pas là et je me sentais seule, beaucoup trop seule. Je passais mes mains sur mes bras qui étaient recouvert du peignoir que je m’étais mis pour sécher en attendant l’arrivé de ma seconde mère, c’était elle qui m’habillait et qui choisissait mes vêtements donc j’avais plus grand-chose à faire. Surtout que j’avais vraiment une faim de loup et mon ventre me le faisait bien savoir, mon premier jour dans mon camp de vacance préféré commençait très bien dis donc. Mais que faisait Lyrianna ? D’habitude elle était toujours ponctuelle et n’avait jamais manqué un de mes réveils, je savais que j’avais pas vraiment besoin d’elle pour ça mais j’avais pour habitude de la voir en ouvrant les yeux, de l’entendre dire que la journée serait parfaite et qu’on allait s’amuser comme des folles. J’avais envie d’entendre sa voix chantait pour moi quand elle me coiffait les cheveux ou m’habillait. Je soupirais en me coiffant les cheveux, repensant au jour où ma mère m’avait annoncé pour le mariage avec un prince dont je ne connaissais rien de lui. Faut croire que les vieilles habitudes avaient la vie dur et je n’aimais pas ça, obligé de me marier avec un homme que je n’aimais pas. Je préférais mieux encore être avec Mason, il n’était peut être pas riche mais je savais que c’était un mec bien, depuis que je l’avais vu il y a des années j’avais eu un petit coup de foudre pour lui. Sauf que je n’en avais jamais parlé à quiquonque, même Lyrianna n’en savait rien. Je l’avais gardé moi en sachant que ma sœur était sortie avec lui et qu’elle lui avait brisé le cœur. Chose que je ne lui pardonnerais pas, déjà que je ne l’appréciais pas là c’était encore pire. Je me regardais tranquillement dans le miroir, arrêtant de me brosser les cheveux et tournai la tête quand la porte s’ouvrit. Lyrianna était enfin là.

« Désolé ma chérie ça se reproduira pas mon ange ! » Elle pouvait l’être je m’étais inquiété pour elle, on savait jamais ce qui pouvait arriver de nos jours. « Qu’est ce qui t’es arrivé ? » Peut être qu’elle avait eu une panne de réveil, ca pouvait arriver mais vu les cernes qu’elle avait sous les yeux ca ne devait pas être cela. Je la regardais déposer ses paquets et souria quand elle m’embrassa sur le front, comme à son habitude ce qui me fit du bien. J’avais besoin de ça vu que ma mère ne m’embrassait presque jamais, toujours occuper par les affaires du royaume. « Bien dormi chaton ? » Je fis oui de la tête. « Oui, ce qui n’a pas l’air d’être ton cas. T’as passé une nuit blanche on dirait. » Je me levais et alla regarder ce qu’elle avait acheté, prenant un croissant que je mangeai doucement, avalant le bout que j’avais dans la bouche. « Tu devrais prendre du café ou te reposer un moment, on repoussera la leçon à plus tard. » Et j’allais essayer de m’habiller toute seule, je l’avais déjà fait mais j’aimais bien quand Lyrianna le faisait à ma place, je sais pas pourquoi. Peut être le faite que j’aimais qu’on s’occupe de moi comme elle le faisait.

Quand je m’étais réveillé ce matin j’avais vraiment ressenti comme un vide, mes parents n’aimait pas du tout quand je restais seule et j’avais toujours était accompagné, que se soit par Lyrianna ou même par un garde du corps quand j’étais seule. Sauf qu’au bout d’un moment ca m’étouffait, je ne pouvais pas avoir d’intimité, tous les mecs qui m’approchaient était vite repris par la personne qui était chargé de ma sécurité. C’était donc pour ça qu’à 18 ans à peine j’étais toujours sans petit copain, et toujours vierge, même si pour la dernière j’avais toujours eu dans l’optique de me laisser aller qu’une fois que je serais marié, sauf que si je devais me marier avec quelqu’un que je n’aimais pas il était hors de question. Enfin tout ça pour dire que même si j’aimerais bien être tranquille parfois, Lyrianna était la personne la plus importante à mes yeux et j’avais besoin de l’avoir avec moi, par contre à en voir sa tête j’étais un peu inquiète. Qu’est ce qu’elle avait pu faire pour avoir des yeux aussi fatigué comme ça ? Je la regardais dans les yeux, attendant une réponse quand elle me dit qu’elle était sortie, besoin de prendre l’air et de voir du monde et que ce n’était pas question de repousser la leçon. Je souriais, amusé de sa dernière phrase. « Tu m’aurais dit je t’aurais donné ta journée, je ne veux pas que tu te fatigues. »

Je me levais et pris ensuite le chocolat chaud qu’elle me donnait. « Merci. » J’étais toujours en peignoir mais ce n’était pas grave, je me changerais après. Si ma mère avait vu que Lyrianna n’était pas à l’heure je pense qu’elle s’en serait pris plein la figure, je savais qu’elles ne s’entendaient pas vraiment toutes les deux, c’était d’ailleurs surprenant que Lyri soit encore là. Mais je touchais du bois, je n’avais pas vraiment envie qu’elle se fasse virer, elle était vraiment importante pour moi. Je finis par m’assoir à côté d’elle, posant une jambe sur mon genou. « Tu es bien sûr ? Parce que tu as vraiment une tête typique des pauvres gens que je vois dans la rue, tu m’inquiètes. » Je bus un peu de mon chocolat puis m’approcha d’elle, posant ma tête sur son épaule. « Tu devrais te reposer un peu avant qu’on commence, puis j’en ai marre de travailler tout le temps. J’aimerais bien m’amuser. » Les cours c’était intéressant avec elle mais je n’étais pas une machine et j’en avais marre parfois de ne pas m’amuser.